Cela faisait longtemps que les trottoirs gris et sales attendaient ta fraiche caresse, que les mains des enfants attendaient de te transformer en pures boules de joie, et leurs bouches de te sentir fondre.
Quel cadeau tu nous a fais en ce matin magique où nous avons découvert notre monde transfiguré en féerie hivernale!
Le fracas de la ville ne s’entendait plus qu’en sourdine, les voitures s’étaient faites discrètes, nos repères durs et contraignants gommés…
Tout semblait enveloppé, comme blotti dans un cocon ouaté et protecteur.
Mais tu n’étais pas vraiment à ta place ici, dans cette vieille capitale dont le chic rime toujours avec une gouaille un peu crasseuse.
Cette paix, ce manteau immaculé ne pouvaient durer, nous le savions bien…
Mais tu nous a émerveillés, purifiés…
Merci belle étrangère, pour cette brève et élégante visite.